Sur les mousquetons simples, si tu les regardes de près une fois le moufflage terminé et juste après quelques pas de chauffe sur la slack, tu peux constater au moins 1 truc pas très cool :
Le doigt de mousquif pas complètement fermé, et si tu essayes de le fermer comme il faut alors que la slack est tendue, tu y arrives mais tu constates qu'il "frotte" un peu sur la dent : il est légèrement désaxé...
De même, lorsque la slack est démontée, prends un mousqueton "slack" au repos et un mousqueton identique qui n'a servi que pour grimper et compare à l'oreille leur "clic" : ce n'est pas le même...
... et pourtant, aucun défaut n'apparaît à l'oeil nu à ce moment là.
et ça pour grimper et voler dessus, c'est pas cool du tout !!!
Avec quelques utilisations de plus, même constat sur les mousquetons à vis : ils ferment moins bien, ils se vissent moins bien.
Un doigt désaxé sur un mousqueton simple (en escalade ou en slack), cela peut être une grande faiblesse qui peut donner un chiffre de résistance en kN très proche de celle en position "mousqueton ouvert".
Je n'ai jamais slacké avec un dynamomètre, mais vu les sangles qui pètent, vu la gueule des mousquetons, je pense que les forces engrangées par la tension de la slack + les sauts doivent atteindrent par moment des valeurs bien plus élevés que des vols en escalade.
Dans les petits schémas vendu avec les dégaines, mousquetons à vis et simple, il y a des avertissements de danger d'utilisation : un mousqueton ouvert et/ou avec un doigt qui travaille mal (doigt en contact avec une saillie du roc par ex.) peut dans certains cas se briser sur un vol
De toute manière, ne pas mélanger les torchons et les serviettes en sécurité, c'est une question de bon sens : les mousquetons et sangles sont étudiés, conçus et testés uniquement pour l'escalade. Tout autre forme d'utilisation (slack, étendre le linge, tisonner la cheminée, retourner l'entrecôte sur le barbecue) est barbare et peut avoir de graves conséquences.
Dernière édition par lacat le Jeu 29 Mar - 22:31, édité 1 fois